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Balance des blancs

Par Martine Mouchet

1- Influence de l’environnement sur les couleurs - constat

Qu’est ce que cela signifie ?

Prenons 2 exemples simples :

· Une tomate rouge éclairée par une lumière jaune apparaîtra orange.

· Un pamplemousse éclairé par une lumière bleutée perdra de son jaune éclatant et sera teinté de vert. Il s’agit d’un phénomène physique.

La balance des blancs permet de restituer les vraies couleurs malgré les particularités de la source de lumière.

2- Mesure de la couleur de la source lumineuse

La couleur d’une source lumineuse est caractérisée par une donnée : sa température de couleur .

Elle représente la composition spectrale de la lumière (variations de la lumière entre le lever du soleil et le coucher du soleil).

La température de couleurs s'exprime en degrés Kelvin, du nom de son inventeur. Un éclairage "chaud" tirant vers le rouge aura une température Kelvin faible tandis qu’une éclairage dit "froid" tirant vers le bleu aura un température en Kelvin plus élevée.

Une expérience simple permet de comprendre l’échelle de Kelvin : une main passée au dessus d’une bougie et on se rendra compte très rapidement que la flamme bleue est bien plus chaude que la rouge ! Les couleurs dites froides sont en effet plus porteuses d’énergie, c’est donc le contraire des sensations perçues.

Cette mesure exprimée en degrés Kelvin ne fait pas dans la simplicité. Un éclairage chaud tirant vers le rouge aura une température Kelvin faible tandis qu’un éclairage dit froid tirant vers le bleu aura un température en Kelvin plus élevée.

3- Réglage de la balance des blancs sur l’appareil photo

Sur le boitier la touche WB indique la balance des blancs. Votre APN propose 3 possibilités :

- mode automatique : AWB (auto white balance).

- option de réglages prédéfinis.

- mode manuel.

Mode AWB :

L’appareil va analyser la couleur dominante de l’image et en déduire que c’est la couleur de l’éclairage. La correction ainsi faite permet d’avoir des couleurs sur l’image se rapprochant au mieux des couleurs réelles. La plupart du temps le résultat sera satisfaisant mais il peut arriver des erreurs d’interprétation.

Exemple : Une scène de sous-bois aura une dominante verte puisque la lumière solaire est filtrée par la canopée verte. En balance des blancs automatique l’appareil interprétera la présence d’une lumière verte et affaiblit donc le vert en enlevant des pixels verts. Résultat, l’image est très désaturée.

Réglages prédéfinis:

Votre appareil propose donc un réglage prédéfini en fonction des conditions de prise de vue (ensoleillé, nuageux, tungstène etc.) pour obtenir une mesure plus juste. Avec ces modes, le résultat est forcément un peu plus précis car vous indiquez à l’appareil quelle va être la dominante de couleur à corriger. Le réglage s’effectue simplement car il suffit d’appuyer sur le bouton WB (White Balance) de votre APN et d’activer le réglage souhaité.

Exemple : si vous choisissez temps nuageux, l’appareil réchauffera les couleurs, de même si vous choisissez « tungstène » il refroidira les couleurs, etc...

Pour revenir au sous bois choisi en exemple, le meilleur moyen d’obtenir des couleurs réelles aurait été de faire le choix « lumière du jour ».

Mode manuel

Lorsqu'on ne connaît pas les caractéristiques d'une source de lumière, ou lorsque l'éclairage provient de plusieurs d'un mélange de plusieurs sources, une balance des blancs manuelle peut-être nécessaire. Il faut donner à l'APN une référence de blanc, comme une feuille de papier blanc sous l'éclairage à neutraliser. Il suffit pour cela de lui dire que la couleur qu'il voit doit être soustraite des prochaines images. Consultez pour cela le manuel de votre appareil photo, chaque marque ayant une procédure diffférente.

Enfin, si vous shootez en Raw (voir l'article "Raw vs Jpeg" dans Les Ateliers de Patrick), vous pouvez sous Photoshop, Camera Raw, Lightroom ou autres logiciels de traitement, "prélever" le blanc présent dans votre image avec la pipette dédiée. En l'absence de couleur blanche (ou gris clair) dans la scène (paysage avec ciel bleu par exemple) on prendra la première photo en intégrant à la scène un objet blanc (charte 18%, feuille de papier blanc, intérieur de couvercle de pot de Nutella etc... à avoir dans sa besace de photographe).

4- la BDB est-elle indispensable ?

Connaître la BDB est indispensable si l’on veut comprendre l’importance de la température de couleur et son influence sur le résultat photographique. A la prise de vue elle peut être réglée en automatique ou selon des réglages préétablis comme expliqué ci-dessus. Pour un réglage encore plus fin, et pour ceux qui veulent aller plus loin, on peut régler la BDB en manuel, ce réglage n’est pas ici traité mais la question peut être posée sur le site.

Si l’option choisie ne donne pas un résultat satisfaisant, dans un logiciel de retouche comme Photoshop et à condition de travailler sur des fichiers Raw, la BDB peut être facilement corrigée.

Dans une recherche artistique, la BDB peut aussi être intéressante. Un réglage couleurs froides ou chaudes permettra de créer une atmosphère , selon le rendu que l’on veut obtenir.

Martine Mouchet

l'atelier de Patrick..........